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20 février 2009

Obama au Canada : un nouveau style !

Obama au Canada : un nouveau style !

ObamaQuel bonheur ! Cela change ! Quand un président américain voyage à travers le monde et il ne parle plus de terrorisme ou de "guerre de civilisation" mais d’écologie et d’énergie propre ! La première visite de Barack Obama a été consacrée au Canada et le monde entier pourrait être fier de la grande tenue morale d’un vrai homme d’Etat face aux problèmes du monde... Cela nous change...

Obama promet un dialogue sur l'énergie propre: Il est venu, on l'a vu, et il est reparti presque aussi vite avec sous le bras l'engagement d'amorcer un «dialogue» sur l'énergie propre avec Ottawa. Pour le reste, la visite en sol canadien du président américain, Barack Obama, son premier voyage à l'étranger depuis son entrée en fonction, s'est déroulée sans anicroche, mais sans grande déclaration de politique non plus. Elle a davantage pris la forme d'un exercice d'apprivoisement entre les deux leaders, avec les déclarations d'amour d'usage à la clé. Air Force One s'est posé à l'aéroport d'Ottawa comme prévu à 10h30 hier matin. Le président a été accueilli par la gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean, avec qui il a en commun d'avoir été le premier chef d'État noir de son pays. La chimie a eu l'air de fonctionner immédiatement, les deux souriant à belles dents...

Sécurité énergétique : Outre l'économie, au cœur des préoccupations actuelles, le sujet majeur de la discussion aura toutefois été celui de l'environnement et de la sécurité énergétique du continent nord-américain. La rencontre entre les deux hommes a débouché sur une déclaration conjointe par laquelle Ottawa et Washington s'engagent à entamer un «dialogue sur l'énergie propre». Ce qui découlera de ce dialogue n'est pas clair pour l'instant. Tout au plus parle-t-on ici d'élargir la recherche et le développement, d'élaborer et de déployer des technologies énergétiques propres et de mettre au point un système de distribution d'électricité propre et renouvelable Nord-Sud. (On pense surtout ici à l'hydroélectricité.) Des fonctionnaires des deux pays se rencontreront au cours des prochaines semaines pour amorcer ce grand «dialogue».

Virginité verte retrouvée : De toute évidence, le jeu du premier ministre Stephen Harper a consisté hier à minimiser les différences, pourtant gigantesques, entre l'approche canadienne dans la lutte contre les changements climatiques et celle que propose la nouvelle administration à Washington. M. Harper a perdu ses alliés américain et australien dans le clan des réfractaires et il a tenté hier de se coller au populaire Barack Obama. «Nos approches ne sont pas très différentes, a lancé M. Harper en conférence de presse. Si j'examine la plateforme électorale du président Obama et la nôtre, la réalité c'est que les cibles sont plus ou moins les mêmes.» Effectivement, M. Obama s'engage à ramener les émissions des États-Unis à leur niveau de 1990 d'ici 2020, soit l'équivalent d'une réduction de 16,7 % par rapport à 2007. Le Canada, lui, s'engage à réduire de 20 % ses émissions d'ici 2020 par rapport à 2006. La différence est que le Canada a vu ses émissions augmenter de manière beaucoup plus marquée au début des années 2000 à cause de l'exploitation des sables bitumineux. M. Harper est même allé jusqu'à affirmer que les cibles de réduction en intensité des gaz à effet de serre qu'il préconise étaient équivalentes aux réductions absolues que le protocole de Kyoto prévoit et que Barack Obama appuie. «C'est juste deux façons de mesurer la même chose, a soutenu le premier ministre. On peut convertir l'un à l'autre.» Réduire l'intensité des gaz à effet de serre signifie rendre la production d'un bien donné moins polluante pour chaque unité produite. Si le nombre de biens produits augmente, la pollution totale peut augmenter. Les réductions absolues imposent une diminution de la pollution globale, quel que soit le nombre de biens fabriqués. Le premier ministre a laissé entendre, comme cela est devenu le message depuis quelques semaines à Ottawa, que le Canada est retardé dans l'élaboration de son cadre réglementaire par la lenteur des États-Unis à adopter le leur. Le président Obama, pour sa part, ne voit que du positif dans la lutte contre les changements climatiques. «D'un point de vue économique, il est logique de s'attaquer à ce problème dans la mesure où on peut rendre nos économies des deux côtés de la frontière plus efficaces sur le front énergétique. Cela fait économiser les consommateurs. Cela fait économiser les entreprises. Et cela a l'avantage de consolider notre sécurité énergétique.»

Le fossé qui sépare les deux dirigeants a percé le vernis lorsque M. Harper a reconnu qu'il était «trop tôt» pour parler d'harmonisation des plans de lutte contre les changements climatiques canadien et américain. Barack Obama a souligné pour sa part que chaque pays devra faire son «débat domestique» sur la question, mais il dit espérer «que nous soyons en mesure de faire preuve de leadership lorsque la conférence internationale de Copenhague aura lieu».

Harper commente sa rencontre avec Obama

Dans des entrevues accordées à CBC et à TVA à la suite de sa rencontre avec le président américain, le premier ministre du Canada, Stephen Harper, a affirmé hier soir que Barack Obama était «un homme fascinant» qu'il était «facile d'aimer et d'apprendre à connaître».Stephen Harper a notamment dit avoir été frappé par le calme affiché par le président américain malgré les nombreux problèmes auxquels les États-Unis font face. «Il semble à l'aise avec la situation [économique] et les difficultés qui sont devant lui», a-t-il dit. (Source le Devoir 20 février 2009)

Obama_2Un détour au marché By pour une queue de castor

C'est que cette virée était complètement inattendue : après sa rencontre sous haute surveillance avec le premier ministre Stephen Harper au parlement, M. Obama a tout simplement décidé d'aller prendre un bain de foule dans le quartier touristique et historique du marché By. Ce n'était pas prévu : le dispositif de sécurité n'avait pas été étendu jusque dans ce quartier adjacent à la colline parlementaire. Le président s'est promené en souriant, sous les regards inquiets des membres de son service de sécurité. Mais sa décision a fait des heureux. Les commerçants et clients qui lui ont parlé, serré la main ou vendu des articles avaient encore la voix qui tremblait d'émotion, une demi-heure après son passage. Adnan Utsun, gérant d'un petit kiosque de cadeau x , OXXO, brandissait fièrement le billet de 5$ avec lequel le président lui a acheté un porte-clés pour sa fille. Durant la campagne électorale, M. Obama a lancé une tradition en rapportant de ses voyages des boules de verre où flottent des flocons de neige et des porte-clés à ses enfants. « Je vais l'encadrer ! a lancé M. Atsun. J'aurais dû le lui faire signer. «Barack Obama est entré par la porte de l'immeuble central du marché By placée devant le magasin OXXO. Après son achat, il s'est promené un peu, a serré des mains; des gens sont sortis des magasins pour l'applaudir et au moins une femme a pleuré. Il a même tenté d'acheter des biscuits au Moulin de Provence, une pâtisserie boulangerie. Mais le boulanger a refusé son argent. «Ce n'est pas pour vous! C'est pour vos filles ! « a-t-il lancé en lui donnant le sac. Au restaurant Jhafali, un petit espace en face du kiosque d'Adnan Utsun, Shahap Uddin n'en revenait toujours pas. «Je lui ai serré la main ! Je lui ai serré la main ! « a-t-il lancé fièrement. Le plus étrange, dit-il, c'est que sa femme lui avait dit le matin même qu'ils devraient apporter leur appareil photo, «au cas où Obama viendrait «. «Mais nous avons dit : Bah, il ne viendra pas ! « Adnan Utsun aussi avait eu une prémonition. «Je parlais à mon ami ce matin et je lui ai dit : Obama, peut-être qu'il va venir dans notre immeuble ! J'ai vu dans les journaux qu'il était allé au McDonald's, un jour, alors je me suis dit pourquoi pas? On riait. On a dit: Ça ne se peut pas... Et pourtant ! (Source la Presse 20 février 2009)

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