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30 juillet 2009

Bronzage artificiel : attention, dangers !

Bronzage artificiel : attention, dangers !

UVVoyager sous les tropiques pour avoir un teint doré toute l’année fait souvent rêver, mais ce n’est pas forcément à la portée de tous. D’où la vogue actuelle des centres de bronzage et autres techniques de bronzage qui vous donnent l’apparence de débarquer de Floride en plein hiver. Qu’en est t-il de ces pratiques, sont-elles sans risque pour notre peau et notre santé ? Par Mehdi Ouahchi , Pharmacien

(Nouveau Consommateur N° 28 Novembre- décembre 2008)

Bronzette sous le soleil des… lampes artificielles : vous risquez de vous faire « ultravioler »

Longtemps les UVA ont été considérés comme inoffensifs, responsables simplement d’allergies solaires. Des études récentes ont montré que les UVA sont aussi nocifs que les UVB. Des chercheurs français réunis autour d'Alain Sarasin (CNRS, Villejuif) ont observé que, pour une dose provoquant une mortalité cellulaire équivalente, les UVA sont au moins aussi mutagènes - donc potentiellement responsables de cancers de la peau - que les UVB. Pour ce faire, ils ont étudié l'effet d'irradiations aux UVA et aux UVB de cellules épithéliales humaines en culture dans lesquelles ils avaient préalablement introduit une construction génétique originale, porteuse d'un gène cible pour la mutagenèse et aisément identifiable. Tous les rayons ultraviolets sont donc, à plus ou moins forte dose, dangereux pour l'intégrité du matériel génétique. Ces nouveaux travaux sur les UVA montrent qu'en se protégeant contre les UVB et en se croyant à l'abri des effets néfastes du soleil, nous sommes en fait insidieusement conduits à nous exposer à des doses tout aussi dangereuses d'UVA. Ces résultats remettent en question l'usage des lampes à bronzer qui émettent des rayons UVA toutes aussi nocives que les UVB. Malgré les avertissements lancés sur les dangers de telles pratiques, beaucoup n’hésitent pas à se faire « rôtir », mettant en péril leur santé. Aujourd’hui, la législation européenne impose que la proportion des UV émis par les lampes à bronzer soit identique à celle produite par ce fameux soleil du mois de juin.

Qu’en est-il des pilules et autres techniques de bronzage ?

Les pilules pour préparer sa peau au soleil ou améliorer son bronzage avant les agressions ultraviolettes de l'été, fleurissent au printemps avec leur cortège de déclarations pseudo médicales. Ces gélules sont pour la plupart fabriquées à base de carottes dont le bêta-carotène, parait-il, "est une vitamine de beauté pour la peau. Elle la prépare à l'exposition au soleil, facilite le bronzage et prévient les allergies solaires, notamment chez les sujets à peau claire en augmentant la production de mélanine". Bien que l'action bénéfique du bêta-carotène ait été prouvée contre la photosensibilité de patients atteints de porphyrie érythropoiétique, ses effets bénéfiques supposés pour une peau normale ne sont pas prouvés.

Le bronzage AIR BRUSH

Pour une cérémonie, une soirée, ou simplement pour avoir un corps bronzé, une simple brumisation par une solution magique de DHA (Dihydroxyacétone) et l’effet bronzant est garanti. Il apparaît environ 4 à 6 heures après la séance et dure environ une semaine.Mais l’envers du décor est tout autre, car la DHA entraîne une transformation protéique au niveau de la peau (la DHA se combine avec l’arginine et développe une coloration brune) pouvant induire des mélanomes. Les mêmes risques sont à attribuer aux activateurs de bronzage à base de psoralènes, tyrosine, cupropeptide, etc., qui sont des stimulateurs de mélanine. Face aux risques potentiels que présentent ces pratiques, il est important de préserver notre capital santé. Alors, vous savez ce qu’il vous reste à faire : bronzez intelligent.

Liens utiles :

www.le-bronzage.com/bienfaits_soleil.html

www.hc-sc.gc.ca/hl-vs/pubs/sun-sol/tanning-bronzer_f.html

www.cnrs.fr/Cnrspresse/n24a1.html

www.futura-sciences.com/fr/print/comprendre/dossiers/doc/t/medecine-1/d/soleil-risques-et-dangers_102/c3/221/p1/

Encadré

Les produits solaires : la valse des indices

Indice de protection (I.P) 40, IP 60, IP 100 : qui dit mieux ? Avec la valse des indices suit celle du consommateur qui ne sait plus si sa crème ou son lait solaire va le protéger à moitié ou au tiers. Le fait que les amoureux du soleil se sentent en totale sécurité avec les produits solaires ayant un fort indice de protection constitue un danger dont on ne mesure pas encore toutes les conséquences. Beaucoup sont persuadés q’il ne peut rien leur arriver compte tenu de leur indice de protection, ce qui est entièrement faux !

L'AFSSAPS (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) travaille sur l'harmonisation de l'étiquetage et des méthodes d'évaluation des indices de protection des produits solaires. Les experts s'orientent vers une classification des crèmes en cinq catégories, à l'intérieur desquelles les indices seraient regroupés et leur nombre diminué.

Chaque produit devra afficher sur son tube sa protection UVA/UVB. Sachant que, dans l’idéal, l’indice UVB doit être trois fois supérieur à l’indice UVA. Exemple : une protection solaire UVB 30 devra assurer une protection UVA de 10.

Les protections seront proposées selon leur densité et les indices regroupés pour faciliter le choix. Une protection faible correspondra à un FPS 6, 8, 10 ; une protection moyenne à un FPS 15, 20, 25 ; une protection haute à un FSP 30, 40, 50 ; une protection très haute à un FSP 50+.

Attention aux allégations trompeuses : Ne vous faites pas séduire par des termes comme « écran total ». Ce terme est abusif : les filtres solaires ne protègent que partiellement des UV.

uv_cabine_de_bronzage_208Cabines de bronzage, attention UV cancérogènes: Les UV des cabines de bronzage, jusqu'à présent considérés comme"probablement" cancérogènes, sont désormais classés "cancérogènes" par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC/IARC), l'agence cancer de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). C'est la conclusion d'un groupe de 20 experts de neuf pays réunis en juin au CIRC, basé à Lyon. Les résultats de cette réunion sont présentés dans l'édition d'août de la revue médicale Lancet Oncology.

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