Le développement durable aux Vieilles Charrues

Le développement durable aux Vieilles Charrues

Par Taxus (19 juillet 2009 - http://alter1fo.com)

Il y a quelques années, les Vieilles Charrues (comme beaucoup d’autres festivals) n’étaient pas très attentifs au côté pollution que pouvait créer de telles manifestations. En 2005, un collectif composé des Vieilles Charrues, des Transmusicales de Rennes, du festival Interceltique de Lorient, les Arts dinent à l’huile à Douarnenez, les Chants de Marins de Paimpol et les Quartiers d’été à Rennes, a mis en place une démarche de développement durable en relation avec l’agenda 21. L’intérêt du collectif est multiple : échange d’expériences, diffusions d’informations, mutualisation des réflexions….Les trois dimensions du développement durable que sont l’écologie, l’économie et le social sont présentes sur les festivals musicaux par la gestion des sites (écologie), le mode de production spécifique au spectacle vivant (économique) et la relation aux différents publics, artistes, bénévoles techniciens… (Social). Sur le magnifique site de Kérampuil, 145 tonnes de déchets sont produits et seulement 38 sont triés et recyclés. Les actions mises en œuvre par l’organisation pour améliorer ce ratio sont nombreuses : tri des déchets sur le site et sur le camping, toilettes sèches (93 dont une trentaine fabriquée cette année et appartenant à l’organisation au lieu de 42 en 2008).

Les organisateurs mettent également en avant d’autres actions comme la vente de produits bio et équitables, les transports collectifs, l’impression des documents sur papier recyclé….

…ça n’est pas suffisant, d’autres améliorations sont encore souhaitables. Selon les organisateurs, « si on regarde dans le rétroviseur », on se rend bien compte que l’on est sur la bonne voie. On se l’accorde, et ce qui prime pour les organisateurs, c’est le temps de la réflexion afin de prendre les meilleurs décisions : à titre d’exemple, à l’heure où un grand nombre de manifestations l’adopte, la question de l’utilisation de gobelets consignés a bien sûr été abordée et sera encore réétudié pour la prochaine édition.

En tout cas, une règle d’or pour diminuer l’impact environnemental et améliorer la propreté du site, c’est le civisme du festivalier … et sur ce point également, on est sur la bonne voie. Cette année encore les festivaliers, bénévoles, techniciens…. « jouent le jeu » en s’inscrivant dans cette démarche de développement durable indispensable à l’avenir environnemental de notre planète.

Initiative exemplaire mais rare ! Des nombreux festivals n’ont pas encore intégré cette pratique du développement durable… Ils continuent à être des lieux de pollution…