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nouveau consommateur
19 décembre 2008

Le consommateur sous un nouveau profil

Crise - Le consommateur sous un nouveau profil

Par Magali Lacroze et Romain Katchadourian ( France Soir 19 décembre 2008 )

France_SoirA la veille des fêtes, période d’hyperconsommation par excellence, les commerçants attendent les clients, la mine presque grise. Fini les achats compulsifs, les folies des coups de cœur immédiats (même pour Noël), le consommateur moderne s’est mis à l’heure de la crise financière. Désormais, l’acte d’achat est le fruit d’une réflexion… intense. « En ai-je vraiment besoin ? » La question de la nécessité se pose minutieusement, si possible avant d’embrayer, l’allure indécise, vers les caisses de paiement. Le nouveau consommateur a banni de sa liste l’achat « naturel », pour s’adonner à un acte « rationnel et réfléchi », selon Raphaël Palti, président d’Altavia, groupe spécialisé dans la communication commerciale. En partenariat avec l’Institut de sondage OpinionWay, il a lancé l’Observatoire du consomm’acteur, sorte de recueil de « paroles de consommateurs », afin de mettre en lumière la tendance des nouveaux besoins, et de permettre aux commerçants de s’y adapter. Selon lui, l’achat d’aujourd’hui, tout à la traque du prix le moins cher, commence généralement sur la Toile avec les sites de comparateurs de prix. Ainsi, les acheteurs seraient devenus, pour la plupart, mieux renseignés que les commerçants eux-mêmes, d’où la nécessité d’une remise à plat globale du profil du nouveau consommateur. Le respect de l’environnement apparaît dans les premières causes d’achat, pour la plupart d’entre eux, après l’attrait unanime fait aux prix au rabais. Tournant générationnel. La nouvelle clientèle privilégie les marques « équitables », sans pour autant accepter de dépenser plus pour celles qui profitent souvent de leurs labels estampillés « durable » pour y ajouter une surtaxe. Paradoxe synonyme d’un tournant générationnel, les dépenses en produits high-tech – type téléphones portables dernier cri ou ordinateurs de poche, ne subissent pas la décrue imputée aux objets lourds que sont les meubles ou les appareils électroménagers. Pour certains, la décroissance du cycle de la surconsommation augure d’une nouvelle ère, plus sensible au retour aux valeurs. D’autres estiment que la crise financière a permis l’avènement d’une prise de conscience commune quant à la consommation, considérée, selon eux, comme « jetable », donc non indispensable.

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