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nouveau consommateur
20 septembre 2008

Samedi

Le lait frelaté de la mort !

Lait_frelat__ChinePrès de 10% des échantillons prélevés dans les usines des trois principales sociétés laitières chinoises sont contaminés à la mélamine, révèle une enquête gouvernementale rendue publique hier. Rappelons que la mélamine est une résine utilisée par certaines entreprises agroalimentaires afin d'augmenter artificiellement le niveau de protéines contenues dans un aliment. Dans le cas du lait, elle permet de masquer la pratique consistant à le couper avec de l'eau. Ce scandale a débuté en fait en mai dernier quand la première alerte a été donnée lorsqu'un bébé est mort après avoir développé des calculs rénaux liés à sa consommation de lait en poudre frelaté. Et depuis le nombre de nourrissons tués par ce lait ne cesse d’augmenter. Les autorités chinoises qui sont maitres dans l’opacité, estiment que près de 6.244 bébés sont désormais affectés, 158 d'entre eux se trouvant dans un état grave…

Ce n’est pas la première fois que des Chinois meurent à cause d’un produit frelaté ou par l’utilisation d’un objet de contrefaçon… On meurt en Chine en consommant comme dans des nombreux pays africains où ces produits « Made in China » sont distribués…Et souvent dans l’indifférence totale des opinions publiques car le pouvoir du consommateur dans ces pays comme celui du citoyen est au degré zéro ! 

L’Union européenne vient de réclamer des autorités chinoises un compte rendu exhaustif de la crise du lait frelaté. « Notre priorité est de garantir l'intégrité de la chaîne d'approvisionnement européenne », a dit Robert Madelin, directeur général de la santé et de la protection du consommateur de la Commission européenne. A suivre !

Aujourd’hui le lait… Demain, ça sera le textile ou les jouets de Noël qui se déversent chez nous pour les préparatifs des fêtes de Noël ! A chaque fois, on se promet d’être vigilants et on finit toujours par « laisser passer, laisse faire…Et circulez, il n’y a rien à voir ! ». Pourquoi sommes-nous aussi laxistes avec l’horreur économique et sanitaire qui règne dans cette grande fabrique qui s’appelle la Chine ?

Un samedi d’automne

cou5Par EEM

La rentrée est propice à un foisonnement de livres. Et tant mieux ! Certains de mes confrères se plaignent d’être trop sollicités par les maisons d’édition pour lire des ouvrages et surtout en parler. Je ne partage pas leur agacement car je pense que nous n’avons jamais assez de découvrir des auteurs et des livres pour nous éclairer, nous enchanter et embellir notre pensée sur l’existence et le monde. Lire est une joie sublime et elle n’est égalée par l’écoute d’une musique, la compagnie d’un être aimé ou la contemplation d’un paysage inattendu… Dans un monde où l’éphémère, le virtuel, le gratuit, l’insignifiant…sont devenus l’incontournable mesure et l’aberrante démesure de nos valeurs… Nous avons plus que besoin du livre. Cette rentrée nous annonce plus 7000 essais et romans d’ici décembre ! C'est-à-dire plus de 7000 belles âmes se sont concentrées sur une feuille blanche ou devant un écran, durant des jours orphelins et des nuits blanches, pour nous livrer le meilleur d’elles-mêmes. J’en suis preneur et premier acheteur car cela mérite le respect.

Ce samedi, j’ai pioché dans les nouveautés présentes sur ma table. D’abord, l'ouvrage de mon ami François Lemarchand, fondateur de Nature&Découvertes qui nous livre une réflexion généreuse, pédagogique et optimiste sur le développement durable et la consommation responsable : « L’être humain n’est pas un ventre dont l’unique but dans la vie est la consommation. Je reste convaincu que la surconsommation n’a jamais fait le bonheur de l’homme. Il faut anoblir l’acte d’achat en y ajoutant du sens, de la beauté, de l’accomplissement humain et pédagogique.» dit-il. Cela pourrait être la devise de notre magazine (Hors du développement durable, pas d’avenir pour les entreprises par François Lemarchand et Grégory Fléchet, Editions Milan)

Autre écrit qui a accompagné ma journée : Le travail du consommateur, de McDo à ebay par Marie-Anne Dujarier, La Découverte. J’apprécie la démarche sociologique exigeante et humaniste de Marie-Anne Dujarier. Selon elle, le consommateur est mis à contribution pour coproduire avec les industriels. Où trouver cette main-d’œuvre, motivée et bon marché pour émettre un billet de train, concevoir une publicité ou dépanner une liaison Internet ? Une solution, promue par le marketing et soutenue par les technologies, consiste à mettre le consommateur au travail. Un livre indispensable pour comprendre les transformations actuelles du capitalisme, son esprit et découvrir ce consommateur coproducteur ! Troisième ouvrage dont la relecture m’a tenu éveillé jusqu’à 5 h matin ! « Passions » de Jean-Jacques Servan-Schreiber, (Editions Fixot). Fondateur de l’Express et qui fut un homme défricheur d’idées et éclaireur pour toute une génération qui voulait faire du journalisme autrement ! Se croisent dans ces pages publiées en 1991, des rayonnements d’hommes et de femmes que j’ai côtoyés dans les années 70 : Pierre Mendés France, Hubert Beuve-Méry, Pierre Viasson-Ponté, Françoise Giroud… Quel régal nostalgique à relire cet ouvrage qui parle d’un temps que les moins de quarante ans ne peuvent pas connaitre ! Un temps où les journalistes n'étaient pas de  « montreurs d’ours » à la télé ni des flagorneurs de médiocrités ! « A l’époque, le seul souci des journalistes était la qualité du journal. Aucune espèce de préoccupation n’entrait en ligne de compte. Les lecteurs n’étaient pas rebutés par le haut niveau des informations et des débats. Au contraire, ils étaient les premiers à exiger la vérité, à se réjouir de la qualité des articles et leur présentation claire et simple », écrivait Jean-Jacques Servan-Schreiber. A propos de son ami Beuve-Méry, fondateur du Journal le Monde : « Il traque les secrets, ne publie rien sans vérifier et ne prend jamais au téléphone un patron qui cherche à l’infléchir. Il est injoignable. Merveilleux Beuve…J’aime et j’admire Beuve. Et puis il m’a tout appris de ce métier difficile et superbe. Magnifique à condition d’être rude. A chaque paragraphe, à chaque phrase, on doit ressentir intensément, en rédigeant, que le lecteur peut lâcher si on ne le retient pas intimement par son intérêt pour le texte. J’apprends à être obsédé par le lecteur, par ce qu’il a envie de comprendre, par la nécessité de clarifier, encore et toujours, ce que qu’on prétend lui exposer. Il faut d’ailleurs viser plus haut : ce lecteur doit se sentir plus fort, plus grand plus « maître du monde », s’il maintient une lecture attentive de l’article d’un bout à l’autre. Rapport plus délicat encore que l’amour, plus profond que le regard, plus fragile que l’intimité : on a pénétré son intelligence, il faut y rester. » Quel bonheur de passer ce samedi en bonne compagnie de ces ouvrages… pendant que la mièvre et tapageuse fête de la Techno bat son plein sous mes fenêtres… pour abrutir les jeunes et nous casser les oreilles !

Samedi 27 septembre

Voyages SNCF : Odyssée et Trophées pour tourisme responsable

Vialfontphot_full_init_Le 30 septembre prochain seront remis les Trophées de la 2ème édition du Tourisme Responsable. Cette année, une « Mention Spéciale » destinée aux grandes structures afin de les encourager dans leur engagement responsable, a été créée. Le Comité de sélection a choisi 17 nominés pour les catégories destinées aux acteurs du tourisme et 3 lauréats pour le Trophée Voyage Humanitaire, destiné au grand public. Voyages-sncf.com a également créé « Odyssée Responsable » : l’Odyssée vient de commencer avec l’acteur Clément Sibony sur le blog www.voyageur-responsable.com.  La suite aura lieu fin septembre avec une diffusion chaque semaine d’un épisode de la saga des voyageurs responsables à Bali, en Serbie, en Turquie et dans l’Himalaya. Ils filmeront leur périple aux quatre coins de la planète. Cette odyssée nous explique comment concilier, quelle que soit sa destination, une démarche à la fois ludique et respectueuse des populations et de l'environnement. Stéphanie Vialfont , journaliste au Nouveau Consommateur et auteur d’un ouvrage de référence sur le tourisme équitable (Editions Jouvence) est membre du jury de ces Trophées. www.tropheesdutourismeresponsable.com

Les fortunés d’Europe pour une consommation plus « éthique » !

Les_richesLe Centurion Living Index, étude conduite par American Express auprès de ses titulaires de Carte Centurion les plus influents, révèle l’émergence d’une nouvelle génération de consommateurs fortunés face à la conjoncture économique. Cet index souligne notamment leur détachement de la culture « bling bling » et leur propension à se rapprocher des valeurs de leurs pairs il y a une centaine d’années, telle que l’authenticité tant en matière de gastronomie que d’investissement financier.

Profil des titulaires européens de Carte Centurion interrogés

Cette étude a été menée auprès d’un échantillon représentatif de titulaires de Carte Centurion : très fortunés : revenus annuels dans la tranche 700 000€ et plus, possédant en moyenne 3 propriétés, voyageant en moyenne 12 fois pour affaires et 7 fois pour le loisir par an et pour la plupart, hommes ou femmes d’affaires, à la tête de leur propre société

Les grands enseignements face à la conjoncture

Si les plus grosses fortunes d’Europe admettent être préoccupées par la récession, craindre le déclin du marché boursier (21%) et celui du marché du logement (25%), elles ne semblent pas globalement dépenser moins. Seuls 6% en effet déclarent envisager de réduire de manière significative leurs dépenses sur l’année à venir suite à la crise économique. En revanche, l’index indique une réflexion sur leurs habitudes de consommation avec de nouvelles tendances et priorités affichées face à la conjoncture.

1ère tendance : le retour à la nature et à l’authenticité, une nouvelle forme de luxe

Les Européens les plus influents se mettent au vert : une attitude éthique illustrée par leur position vis-à-vis des origines de production de la nourriture qu’ils consomment : 83% estiment qu’il est important d’acheter localement lorsque c’est possible, plus des trois quarts des sondés (79%) considèrent qu’il est important d’acheter bio, plus de deux tiers d’entre eux (66%) déclarent qu’acheter des produits issus du commerce équitable fait partie de leurs priorités et 11% cultivent leur propre potager et élèvent leur propre bétail, et ce chiffre surprenant devrait croître jusqu’à 40% dans le futur. 

Et demain, comment dépenseront-ils ?

D’une manière plus générale pour l’année à venir, voici le pourcentage des titulaires interrogés  qui pensent développer leurs dépenses dans chacun des secteurs suivants : vacances (56%), nouvelles expériences enrichissantes et hobbies (46%), technologie (45%), gastronomie (38%), produits de maison écologiques (26%), dons caritatifs (25%), mode sur-mesure (20%), véhicules écologiques (17%). Ce sont donc les dépenses liées au loisir, à la consommation « éthique », aux objets de luxe (sur-mesure, etc.) et aux dons caritatifs (1 sur 4 donnera plus aux œuvres caritives dans les mois à venir) qui devraient augmenter durant les prochains mois. Mais le critère déterminant ces dépenses restera, pour  91 % le rapport qualité/prix.

Intéressante enquête: On croirait à cette fable le jour où ces riches, fortunés, gavés... s'abonneraient par exemple au Nouveau Consommateur et investisseraient dans des petites et moyennes entreprises d'économie éthique et verte ... tristement en France, ce n'est pas encore encore le cas... Peut-être en Californie, au Québec, en Fionlande, au Suède...

Le Roundup devant la justice

roundup_8Au terme de cinq ans et demi d'instruction, 16 chefs d’entreprise, fabricants, négociants agricoles et responsables de coopératives comparaîtront du 29 septembre au 2 octobre 2008 devant le Tribunal correctionnel de Saint-Gaudens pour mises sur le marché, introductions en France, reconditionnements et publicité de pesticides ne bénéficiant pas d’autorisation ainsi que vente de produits toxiques sans disposer d’agrément administratif. Parallèlement, la société Monsantosiègera à nouveau, le 1er octobre 2008, sur le banc des prévenus pour publicité mensongère du Roundup. 

Le point de départ de l’affaire qui sera jugée devant le Tribunal correctionnel de Saint-Gaudens, remonte au constat, courant 2001 et 2002, d’une surmortalité d’abeilles dans les ruchers des départements du Gers et de la Haute-Garonne. Après enquête, la gendarmerie nationale découvre 39 tonnes de produits non autorisés en France, dont 3 tonnes de produits toxiques ! Le commerce et les publicités de ces produits ne se sont pas limités à ces deux départements. C’est un véritable réseau qui a été démantelé par les enquêteurs. Pour montrer l’ampleur nationale de ce scandale, les associations Eau & Rivières de Bretagne (Bretagne), Nature Comminges (31), Sauvegarde de l’Anjou (49), Uminate (Midi-Pyrénées) et Vienne Nature (86), elles-mêmes concernées, se constitueront partie civile aux côtés de France Nature Environnement, fédération française des associations de protection de la nature et de l’environnement. La fédération France Nature Environnement et ses associations membres souhaitent que ce procès soit l’occasion de faire reconnaître les responsabilités tant des personnes physiques que des personnes morales impliquées dans ce commerce inadmissible, mais aussi et surtout de rappeler au grand public la dangerosité des pesticides. « Les pesticides provoquent de sérieuses atteintes à la qualité de l’air, des aliments, de l’eau, des écosystèmes et des milieux naturels au point que le Président de la République a fixé l’objectif d’une réduction de 50% dans les 10 ans à venir. Dans cette situation, la mise sur le marché des produits interdits et dangereux, au mépris de l’environnement et de la santé publique, est un acte d’une extrême gravité », précise Jean-Claude Bévillard, secrétaire national de FNE en charge des questions agricoles. Ce premier réseau mis à jour ne semble pas être un cas isolé : la brigade nationale de contrôle phytosanitaire, créée à l’automne 2006, a en quelques mois déjà relevé dans toute la France une vingtaine de pratiques délictueuses : introduction en France de produits interdits, mise sur le marché de produits reconditionnés sans autorisation, formulations tronquées… 47 tonnes de pesticides non autorisés ou non-conformes ont ainsi été consignées. Pour Eau & Rivières de Bretagne, ces pratiques « peuvent expliquer que l’on retrouve encore en 2008 de l’atrazine dans les eaux françaises alors que son utilisation est interdite depuis 2003 ! ».Dès lors, les associations de protection de la nature et de l’environnement invitent à nouveau les pouvoirs publics à prendre en compte les propositions qu’elles ont formulées dans le cadre du « Grenelle de l’environnement ». Elles demandent plus particulièrement au Gouvernement de pousser jusqu’au bout la logique de l’engagement n° 123 issu des tables rondes d’octobre 2007, selon lequel les activités de conseil et de vente des produits phytosanitaires doivent être séparées. Cette séparation vise notamment à éviter les conflits d’intérêts et à favoriser une transition de l’agriculture française vers des techniques alternatives de traitements et vers une agriculture à bas niveaux d’intrants. Dans ce contexte de prise de conscience en matière de pesticides, la Cour d’appel de Lyon examinera également, le 1er octobre 2008, l’appel des dirigeants de la société MONSANTO contre leur condamnation pour publicité mensongère du Roundup, à laquelle Eau et Rivières de Bretagne a pris une part active.Les associations espèrent que la Cour confirmera le jugement du Tribunal correctionnel de Lyon et demandent que soit interdite toute publicité en faveur des pesticides utilisés par les particuliers. ( Source : La fédération France Nature Environnement )

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