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16 novembre 2009

La fessée

La fessée… néfaste !

La_fess_eLes enfants ont besoin de cadre et de limites et c’est aux adultes de leur donner. Il est possible d’exercer une autorité juste et épanouissante pour ses enfants, sans culpabilité, sans recours au chantage, à la menace ou encore à la fessée… Par Caroline Sost  (Extrait d’article à paraitre dans le Nouveau Consommateur N° 33 Décembre 2009)

« Une bonne fessée n’a jamais fait de mal à personne » entend-on dire régulièrement. Et pourtant, elle fait de nombreux dégâts, comme nous l’explique Olivier Maurel dans son excellent livre « La fessée, questions sur la violence éducative » :

-         D’une part, le seul point de vue valable sur la fessée est celui de l’enfant qui la reçoit. Tous ceux d’entre nous qui ont reçu des fessées ou des gifles dans leur enfance s’en souviennent. Ce n’était pas agréable et nous redoutions terriblement le moment où ça allait tomber. Qu’il s’agisse d’une fessée, d’une gifle, d’une tape modérée même sur la main, nous envoyons un « message poison » à nos enfants du type « En te faisant du mal, je te fais du bien », « N’écoute pas ce que tu ressens à l’intérieur, c’est bien moi qui ai raison de te traiter comme cela ». Ces messages brouillent durablement les repères de l’enfant et entament sa confiance en lui-même. Il est certain que l’enfant ne peut être que profondément marqué par la violence qu’exercent sur lui les êtres qu’il aime le plus. L’auteur nous apprend que cette violence éducative ordinaire a un impact sur le développement du cerveau de nos enfants.

-         D’autre part, il nous revient en tant qu’adultes de donner l’exemple. Quel poids avons-nous si, tout en tapant nos enfants, nous leur interdisons de taper leurs frères et sœurs ainsi que leurs camarades ?

-         Enfin, pourquoi trouvons-nous normal que les adultes soient protégés des coups et pas les enfants ? Nous viendrait-il à l’esprit de taper un adulte parce qu’il ne nous écoute pas ? Accepterions-nous que les policiers nous frappent, même modérément, si nous enfreignons le code de la route ?

Nous pouvons décider dès aujourd’hui de ne plus recourir à la fessée, la gifle ou la tape. Nous pouvons en parler avec nos enfants, leur dire que nous avons réalisé que nous nous étions trompés et qu’à partir d’aujourd’hui, nous n’allons plus recourir à la violence, même modérément. Il s’agit de se déconditionner du réflexe acquis, d’intervenir au lieu de réagir. Parfois quelques respirations profondes par le ventre pourront nous aider à prendre un peu de distance avec la situation. En tout cas, ce chemin est possible et souhaitable, car une grande partie de la violence humaine pourrait bien venir de la façon dont nous traitons nos enfants. La fessée,  Questions sur la violence éducative, Olivier Maurel, Préface d’Alice Miller. Editions La Plage, 2004

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