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nouveau consommateur
2 septembre 2009

Carbone… Carbone ! Est-ce que j’ai une gueule de carbone !

Carbone… Carbone ! Est-ce que j’ai une gueule de carbone !

( Extrait cahier Nouveau Consommateur NC 31- Octobre 2009)

Co2Pourquoi s’intéresse-t-on au carbone ?

Le carbone, comme d’autres produits, participe à l’effet de serre. Il contribue à réchauffer notre planète en créant une sorte de couvercle dans l’atmosphère qui empêche la chaleur de s’échapper de la surface de la terre. Résultat, ça chauffe, et ça se dérègle ! Il faut donc agir pour réduire massivement les émissions de carbone. Pour cela, il nous faut apprendre à consommer des produits ayant nécessité le moins de carbone possible pour leur production et leur distribution.

C’est quoi le « coût carbone » des produits ?

Quand nous mangeons une carotte, quand nous utilisons un stylo, quand nous achetons un vêtement, savons-nous que nous produisons du CO2 ? Le carbone est partout dans notre vie. Il s’en produit presque à chaque fois que de l’énergie est utilisée ! Nous sommes tous des producteurs de carbone. Aujourd’hui, nous pouvons connaître la composition des produits et leur lieu de fabrication. Bientôt, nous pourrons connaître également leur « coût carbone ». Ce coût sera calculé d’après la distance parcourue par les produits, le choix des matériaux utilisés, le processus de fabrication et leur fin de vie. Ainsi, lorsque nous achèterons des carottes, des stylos ou des vêtements par exemple, nous pourrons avoir une idée de l’émission de carbone produite et choisir les moins polluants.

Qui a commencé à calculer ce coût carbone ?

Certains magasins ont déjà commencé à afficher le « coût carbone » des produits, en France, mais aussi à l’étranger. Il s’agit de faire figurer ce coût sur le ticket de caisse, de façon visible, mais aussi de l’afficher pour chacun des produits. Or, chacun se met à imaginer son système et sa présentation. Cela ne va pas faciliter la compréhension ni le choix des consommateurs. Il est temps qu’une concertation approfondie entre professionnels, consommateurs, environnementalistes et pouvoirs publics aboutisse à une présentation harmonisée, comme cela s’est fait pour l'étiquette énergie.

Le coût carbone est-il un bon coup face à la vie chère ?

En consommant moins de carbone, nous participons ensemble à réduire les effets de serre. Cela signifie concrètement qu’en connaissant l’impact de notre consommation et en cherchant à diminuer le carbone émis, nous envoyons un message fort vers les producteurs. Notre ticket de caisse nous permet de demander moins de carbone et plus de qualité. Le carbone a un coût et nous pouvons ainsi inciter les industriels à modifier massivement leur mode de production et donc à diminuer le coût de fabrication. Cela devrait ainsi pouvoir se traduire par une diminution de notre ticket de caisse.

Et cette taxe carbone, comment ça marche ?

Le principe de cette taxe (contribution climat-énergie) consiste à faire augmenter progressivement le prix de l’énergie, donc à faire payer ceux qui consomment beaucoup. C’est le principe du pollueur-payeur !  L’idée est d’inciter les entreprises et les particuliers à réduire leur consommation d’énergies fossiles. Les entreprises à moins polluer et les particuliers à investir dans des appareils moins énergivores ! Le gouvernement continue à promettre que l’intégralité de cette taxe (8 milliards d’euros) sera reversée aux ménages et aux entreprises. Le gouvernement a fixé à 17 euros le montant par tonne de CO2 pour la future Contribution Climat Energie (CCE), qui devrait être mise en place dès janvier 2010. Une taxe carbone à 17 euros, mais sans redistribution de son produit, risque fort de  peser lourdement  sur le pouvoir ! Certes, il est urgent de réformer notre fiscalité pour tenir compte des impacts environnementaux et sociaux des produits et services, mais évitons de le faire brutalement par la contrainte et l’instauration des taxes confuses… L’écologie doit se faire dans une acceptabilité sociale. Tenir compte des ménages modestes qui souvent, n’ont pas les moyens d’accéder à une maison bioclimatique ou d’acheter une voiture écologique, et surtout, encourager par la fiscalité le développement de l’offre de biens et des services vertueux.

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